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Pendant longtemps on a cru que le sel devait être interdit dans le cadre d’une hypertension mais en fait même sans hypertension, le sel est nocif pour la santé.

Quatre chercheurs de l’université du Delaware (Etats-Unis) ont fait une étude sur ce sujet et ont publié les résultats dans la revue Journal of the American College of Cardiology en décrivant les dégâts de l’excès de sel.

 Le sel a une répercution sur le système cardiovasculaire.

En fait, dans la population on peut distinguer 2 catégories de personnes :

Celles qui sont réactives au sel et dont la pression artérielle varie selon la consommation de sel.

Celles qui sont «résistantes» au sel et dont la pression artérielle n’est pas influencée par ce dernier.

En fait ce paramètre n’est que la partie visible car pour tout le monde l’excès de sel altère les vaisseaux sanguins, plus exactement la partie interne des vaisseaux et ceci a un fort impact sur la coagulation et le système immunitaire.

Les artères ensuite deviennent moins souples et ce indépendamment d’une l’hypertension artérielle.

David Edwards, co-auteur de l’article déclare d’ailleurs :

« Un régime riche en sel peut aussi entraîner une hypertrophie du ventricule gauche. Comme les parois de cette chambre s’épaississent, elles deviennent moins réactives et finissent par être incapables de pomper avec autant de force qu’un cœur sain ».

Or il faut savoir qu’une hypertrophie ventriculaire gauche conduit progressivement vers une insuffisance cardiaque.

De plus selon les chercheurs, le sel détériorerait aussi certains neurones notamment au niveau du système nerveux sympathique :

William Farquhar autre auteur de cette étude précise que «ceci entraîne une plus forte réaction à divers stimuli, comme la contraction des muscles squelettiques » et au bout de quelques années cette hypersensibilité endommage les organes trop souvent sollicités.

Cette atteinte a lieu de façon sournoise sans qu’il y ait une hypertension artérielle associée.

Enfin, à cause du sel, la fonction rénale et hépatique peuvent devenir défaillantes de par l’augmentation de la pression artérielle.

Des études ont de plus démontré certes un lien avec l’obésité mais surtout le sel serait impliqué dans le cancer de l’estomac et même il aggraverait l’asthme. 

En effet la réactivité bronchique semble bien dépendre de l’apport en sel puisqu’en diminuant l’apport de sel, il a été possible de diminuer la prise de bronchodilatateurs et d’améliorer ainsi les symptômes cliniques.

En conclusion l’apport quotidien en sel doit être impérativement être réduit.

Donc penser à peu saler en cuisinant et surtout recommander de ne pas mettre la salière sur la table. 

Et William Weintraub précise que «Environ 70% du sodium présent dans notre alimentation provient d’aliments préparés de manière industrielle. Ceci inclut des aliments dont on ne pense pas qu’ils sont salés – comme le pain et les céréales. Par ailleurs, les aliments consommés au restaurant contiennent plus de sel que les plats préparés à la maison ».

Je rappelle que l’organisme n’a besoin que de 5 grammes de sel par jour (de préférence non raffiné afin qu’il apporte les oligo-éléments et les minéraux à l’organisme).

C’est d’ailleurs cette limite de 5 grammes qui est recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 

Malheureusement les apports quotidiens dépassent largement les 5 grammes.

En France, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), les hommes consomment environ 8,7 grammes de sel par jour et les femmes 6,7 grammes, ce qui est nettement trop élevé.

Docteur DENJEAN qui détecte et élimine à longueur d’année toute alimentation chargée en sel.

 

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