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L’infection à papillomavirus, en particulier par le HPV 16, a été incriminée dans la survenue de cancers épidermoïdes de la sphère oropharyngée.

Le virus transmis lors des rapports sexuels oraux est retrouvé dans 80% des cancers oropharyngés, ce qui est véritablement considérable.

Ces tumeurs sont en fait peu fréquentes mais ont beaucoup augmenté depuis 20 ans (de 225% aux Etats Unis).

Cependant, une question se pose : le « sexe oral » étant une pratique très répandue, il est surprenant que le nombre de cancers ne soit en fait pas beaucoup plus élevé.

Mais aussi on peut s’interroger sur le fait que certains soient infectés par le HPV-16 et développent une tumeur alors que d’autres échappent à cette évolution et parviennent à éliminer le virus.

C’est ce qui a fait soupçonner l’intervention d’autres facteurs tel le tabac, déjà suspecté dans de précédentes études.

Ceci a été l’objet d’une étude par une équipe de chercheurs de l’université Johns Hopkins à Baltimore.
Leur étude a inclus 6887 participants à la National Health and Nutrition Examination Survey (NHAES), les patients étaient âgés de 14 à 69 ans et ils ont été soumis à une recherche d’ADN d’HPV au niveau de la muqueuse orale.

Auparavant, ils ont dû répondre à un interrogatoire sur ordinateur et devaient préciser une éventuelle exposition au tabac (soit dans l’environnement, soit par la consommation de tabac en fumant ou en prenant des produits contenant de la nicotine) ainsi que le comportement sexuel.
Des biomarqueurs d’une utilisation récente de nicotine ont été mesurés.

Les chercheurs ont retrouvé une infection à HPV-16 chez 63 d’entre eux (1%).

Au total, 28,6% des sujets inclus se sont révélés être des utilisateurs actifs de tabac. Ceux-ci étaient le plus souvent des hommes jeunes, ayant une instruction suffisamment élevée et ayant eu un assez grand nombre de partenaires sexuels au cours de leur vie.
Les chercheurs ont noté 31% de risque en plus avec 3 cigarettes par jour.

L’hypothèse émise est également que le tabac soit défavorable à l’élimination du virus et il reste à démontrer son rôle éventuel dans la progression vers la malignité.

Enfin, les auteurs de cette étude rappellent que si l’exposition au tabac est un facteur de risque d’infection orale à HPV-16, les non fumeurs peuvent aussi contracter cette infection.

D’ailleurs l’acteur Mickaël Douglas connu pour son addiction au sexe a estimé et déclaré que son cancer de la gorge pourrait être dû à sa sexualité…

Docteur DENJEAN qui n’a jamais aimé le tabac….

 

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