Maladie d'Alzheimer : l'insecticide DDT mis en cause

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De récentes études semblent indiquer que l’insecticide DDT pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer selon une nouvelle étude scientifique américaine.
On recense cinq millions d’Américains atteints d’Alzheimer et 800 000 personnes en France, mais avec l’accroissement de l’espérance de vie, ce chiffre risque de doubler d’ici 2020.
C’est certes une petite étude qui a été menée sur 86 patients de plus de 60 ans atteints de la maladie Alzheimer et sur 79 personnes en bonne santé.
Cette étude scientifique a été conduite par des chercheurs de l’Université Rutgers et du Centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer à l’Université Emory (États-Unis) et à été ensuite publiée dans le Journal of the American Medical Association Neurology.
Les recherches révèlent que «le DDE, composant actif restant après que le DDT a été métabolisé par le corps, est près de quatre fois plus élevé dans le sang des personnes atteintes d’Alzheimer que dans celui des témoins sains».
Et, plus le niveau sanguin de l’insecticide DDT était élevé, plus les signes de la maladie d’Alzheimer étaient importants.
En fait, cet insecticide favoriserait la formation de plaques bêta-amyloïdes, plaques que l’on retrouve aussi dans les neurones de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Ces plaques de bêta-amyloïdes agissent en empêchant la mémorisation.
Il faut savoir que bien que le DDT soit complètement interdit aux États-Unis depuis 1972, il reste toujours présent dans l’environnement et malheureusement dans les organismes vivants.
Le Docteur Allan Levey, directeur du Centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer à l’Université Emory (Géorgie, sud-est), précise que « C’est l’une des premières études à identifier un important risque environnemental pour la maladie d’Alzheimer » de plus il ajoute que «L’ampleur de l’effet du DDT est important, comparable au facteur génétique le plus courant prédisposant à la maladie d’Alzheimer».
Cette étude est vraiment angoissante car malgré tout, une exposition est encore possible : en effet bien qu’interdit aux États-Unis depuis 1972, ce pesticide est toujours retrouvé dans 75 à 80% des échantillons de sang prélevés dans la population.
Tout simplement parce que «Nous sommes encore exposés à ces substances chimiques par le fait que nous pouvons consommer des fruits, légumes et céréales importés de pays qui utilisent encore cet insecticide et aussi parce qu’il persiste longtemps dans l’environnement», d’après le Docteur Richardson.
L’insecticide DDT est en effet interdit dans les pays développés mais encore utilisé dans de nombreux pays comme le Maroc, l’Éthiophie, la Namibie et d’autres contrées tropicales pour lutter contre le paludisme.
Le Docteur Levey co chercheur précise que «le DDT peut rester dans l’organisme de huit à dix ans et le DDE, son métabolite, s’accumule dans les tissus alors que les personnes vieillissent. Ceci pourrait aider à expliquer le fait que l’âge est le plus grand facteur de risque d’Alzheimer».
Cette petite étude sur la relation entre pesticides et maladie d’Alzheimer doit nous mettre en alerte et les chercheurs désirent poursuivre leurs recherches sur les risques environnementaux favorisant l’Alzheimer.
Docteur DENJEAN qui se réjouit de toujours préférer le bio et surtout de ne surtout pas manger de fast food ni de junk food….

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3 Réponses

  1. Un sujet sensible qui me tient particulièrement à coeur pour l’avoir côtoyer malheureusement de très près, l’avoir soutenu et accompagner durant trois ans sans relâche..;. Depuis ma vie a modifié ses sens, ses directions. Mes choix voguent à présent vers des rivages dont la seule valeur est de vivre sans dépendance et quand le jour se lève je le remercie de me donner cette opportunité qui n’a aucun prix. En espérant vivement qu’un jour cette maladie ne touche plus jamais personne. Et d’ajouter que comme le Docteur Denjean je favorise le bio encore et toujours !

  2. Le DDT est un produit chimique persistant, c’est-à-dire qu’il reste longtemps dans l’environnement. Les courants atmosphériques et aquatiques peuvent transporter le DDT sur de grandes distances. Par temps chaud, il peut s’évaporer lentement dans l’air et parcourir de grandes distances avant de retomber au sol. Le DDT peut être absorbé par les plantes, les animaux et les humains. Il s’accumule surtout dans les tissus adipeux (graisses). Lorsqu’on utilisait le DDT dans les années 1970, les oiseaux de proie pondaient des œufs à la coquille si mince qu’ils se brisaient lorsque la mère les couvait. Les spécialistes croient également que le DDT peut dérégler les processus hormonaux et ainsi nuire au développement des animaux. Des études en laboratoire ont lié le DDT au cancer du foie et à un dysfonctionnement des glandes surrénales chez le rat, ainsi qu’à des troubles du système nerveux et de la reproduction.
    Selon toujours les experts, les effets à long terme du DDT sur les humains sont inconnus. Toutefois, en concentrations importantes, il peut causer le cancer. Il a également été démontré que le DDT affectait le système nerveux humain. On a décelé partout dans le monde des traces de DDT dans le sang et les tissus adipeux humains ainsi que dans le lait maternel. Toutefois, à faibles concentrations, le DDT n’est a priori pas nocif pour l’humain.

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