La résistance généralisée aux antibiotiques est en train de devenir une réalité et non plus une grave menace.
Un rapport réalisé à l’échelle mondiale par l’OMS confirme que « cette grave menace n’est plus une prévision, mais bien une réalité dans chaque région du monde, et que tout un chacun, quel que soit son âge et son pays, peut être touché ».
Ce rapport à été présenté le mercredi 30 avril à Genève et porte sur 114 pays.
Il y aurait plus de 2 millions de personnes infectées par des bactéries résistantes chaque année aux Etats-Unis.
Le rapport précise la résistance aux antibiotiques de sept bactéries différentes, bactéries responsables de maladies graves, fréquentes et actuellement soignées facilement, ces bactéries sont responsables de septicémie, d’infections pulmonaires, d’ infections des voies urinaires ou digestives et de la gonorrhée.
Les résultats de ce rapport sont donc alarmants.
Keiji Fukuda, sous-directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire précise que « Si nous ne prenons pas des mesures significatives pour mieux prévenir les infections mais aussi pour modifier la façon dont nous produisons, prescrivons et utilisons les antibiotiques, nous allons perdre petit à petit les bénéfices de ces médicaments pour la santé publique et les conséquences seront dévastatrices ».
À moins que les nombreux acteurs concernés agissent d’urgence, le monde s’achemine vers une ère post-antibiotiques, où des infections courantes et des blessures mineures pourraient à nouveau tuer ».
Salle Davies, experte en Grande Bretagne déclare dans le Guardian qu’ «Il y a peu de problèmes de santé potentiellement plus importants pour la société que la résistance aux antibiotiques.
Ainsi le risque de développer des maladies qui ne peuvent être traitées augmente, alors que la résistance peut être contrôlée. »
D’après Alan Johnson, de l’Health Protection Agency britannique la médecine moderne est peut-être également à revoir, car elle pourrait exacerber le problème.
Notamment rappelons que certains traitements, comme ceux utilisés contre le cancer, affaiblissent le système immunitaire favorisant donc les infections. Les antibiotiques sont donc dans ce cas la thérapie principale à la moindre alerte de maladie bactérienne.
«Nous devenons de plus en plus dépendants aux antibiotiques dans de nombreux domaines de la médecine, précise-t-il dans les mêmes pages du Guardian. Si nous ne trouvons pas de nouveaux antibiotiques pour gérer ce problème, nous allons droit vers de graves déconvenues».
Des mesures sont prises pour lutter contre cette résistance aux antibiotiques mais elles ne suffisent pas car cela n’existe pas dans de nombreux pays.
L’OMS, donne une série de recommandations aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels de santé.
La résistance des bactéries conduit vers une impasse thérapeutique car il n’y a aucune solution pour traiter les infections qui deviendraient donc mortelles.
L’OMS alerte donc la communauté internationale sur cette résistance aux antibiotiques qui pourrait se révéler « dévastatrice ».
Les antibiotiques ont en effet contribué à faire reculer la mortalité due aux maladies infectieuses au cours du 20ème siècle, ils sont considérés par l’OMS comme l’un des piliers de notre santé, ce qui nous permet de vivre plus longtemps et nettement en bien meilleure santé.
Cette utilisation outrancière des antibiotiques a permis aux bactéries de développer des systèmes de défense contre l’action de ces antibiotiques et certaines bactéries sont même résistantes à tous les antibiotiques disponibles.
Notons aussi que l’UFC Que choisir à déjà alerté sur l’antibiorésistance chez les volailles.
Et n’oublions pas que l’on retrouve des antibiotiques dans le lait !
L’ennui est que même s’il y a une réglementation plus sévère dans le milieu médical ou paramédical, certains éleveurs peu scrupuleux peuvent se procurer des antibiotiques soit par internet soit dans certains pays où la réglementation est bien plus laxiste.
Docteur DENJEAN qui est toujours sensible aux limites des antibiotiques.
Je fais partie d’une génération dont le médecin de famille nous a inculqué dès notre plus jeune âge à ne prendre un antibiotique qu’en situation grave ou extrême. De fait je n’en prends que très rarement et cela fonctionne à merveille. Je pense que c’est fondamental que tous les patients soient effectivement éduqués à refuser les antibiotiques surtout dans les cas bénins. De plus notre alimentation semble aussi imposée de traces d’antibiotiques….
En Europe, l’OMS s’inquiète notamment des niveaux élevés de résistance de Klebsiella pneumoniae (impliquée dans les cas de pneumonies nosocomiales, mortelles). Et dans certains lieux, jusqu’à 60% des infections au staphylocoque doré (responsable d’intoxications alimentaires, d’infections localisées suppurées, voire de septicémies physiques) ne peuvent plus être soignées par les antibiotiques classiques.
Outre ces effets néfastes sur la santé, cette résistance a un énorme coût. Par exemple, les médicaments nécessaires pour traiter les formes multi-résistantes de la tuberculose sont plus de 100 fois plus chers que les médicaments prescrits en l’absence de résistances.
Remercions les élevages industriels pour leur utilisation des antibiotiques, grâce à eux les antibiotiques ne sont plus efficaces pour nous soigner. Encore merci à cette agriculture intensive complètement folle…..
«Les antibiotiques, c’est pas automatique !» Ce slogan célèbre visait à réduire la consommation de ces médicaments en France et brandissait la menace d’une résistance aux antibiotiques. Aujourd’hui, ce n’est plus une menace, mais une réalité.
Des substances nouvelles qui peuvent remplacer les antibiotiques
Des chercheurs du Fraunhofer Institute for Cell Therapy and Immunology IZI à Leipzig ont découvert des produits thérapeutiques qui pourront remplacer la pénicilline et les médicaments de la même famille. Ce sont des peptides, polymères d’acides aminés, qui pourraient prendre le relais de la lutte contre les agents pathogènes. Ces chercheurs ont déjà identifié 20 courtes chaînes d’aminoacides qui détruisent de nombreux microbes comme les entérocoques, les levures et les moisissures, mais encore des bactéries pathogènes pour l’homme comme le Streptococcus mutans responsable des caries dentaires. Le très résistant Staphylococcus aureus (Staphylocoque doré) à l’origine de nombreuses affections nosocomiales dans les hôpitaux est sensible à ces produits qui limitent sa croissance.
Outre l’absence de surveillance de l’usage des antibiotiques chez les animaux destinés à la consommation, l’OMS est d’avis que l’usage inapproprié des antimicrobiens est une des principales causes de résistance, notamment dans les pays pauvres où les doses administrées sont trop faibles, alors que dans les pays riches leur utilisation est excessive.
Bonjour et merci Dominique,
Savez vous quels sont les éléments ce qui portent
cette résistance aux antibiotiques?
Ce sont des germes non pathogènes qui sont absorbées
tous les jours et qui dans notre tube digestif diffuse
cette résistances!
« Les Bacteroides anaérobies sont les responsables
essentiels de cette diffusion. » Dr Claude Danglot
Vous découvrirez dans un de mes prochains articles
sur mon blog qu’elle est « l’aliment » qui nous rend
résistant aux antibiotique!
Damien DANDALEIX
http://goo.gl/csijYz
Bonjour Damien,
Il n’y a pas que ça .
Il y a eu une sélection de germes résistants dans les hôpitaux dans les années 80 suite à la propagation du HIV dans certains services et vu l’antidote rapide massive.
La majorité des infections nosocomia les viennent de la.
Et vu la trop grande utilisation des antibio on sélectionne de plus en plus les germes et la situation est grave.